Aidez-nous à retrouver Willy !!!

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Article paru dans la Tribune de Genève du 27 décembre 2003 sous la plume de Laurence Naef

"Wilson", dit Willy, a disparu depuis une semaine. En cinq minutes, alors qu’il se promenait dans le jardin d’une villa, à la limite des communes d’Onex, Lancy et Plan-les-Ouates. Depuis, May et ses trois enfants pleurent leur bébé boxer âgé de 4 mois et demi.

Signalement:

oreilles et queue non coupées, comme cela ne se fait pas en France mais comme cela est exigé en Suisse;

collier, médaille, clochette et bandana vert et rouge avec de petits Pères Noël.

"Mais madame, lui a-t-on lancé, c’est impensable de laisser son chiot errer dans son jardin à la veille de Noël!" Pourquoi? Parce qu’il peut se faire enlever, séquestrer, disparaître dans un trafic à destination de la France ou des pays de l’Est? C’est ce que pense May après avoir consacré tous ces derniers jours à rechercher son chien.

"J’exclus qu’il ait ouvert le portail tout seul pour s’enfuir, car il est plutôt craintif et passait son temps avec nous. Nous avons cherché partout, interrogé tout le quartier, nous sommes allés à la SPA, à la gendarmerie d’Onex, nous avons mis des annonces partout, placardé des avis, des messages ont été diffusés sur OneFM. Tout le monde a été très coopératif, tout le monde comprend combien c’est désespérant de perdre ainsi un chiot, surtout pour les enfants qui s’étaient déjà attachés à lui."

Rumeurs récurrentes:

May ne croit pas un instant que son Willy ait fait une fugue, qu’il ait été écrasé ou qu’il ait été juste "emprunté" par quelqu’un. Au fil de ses recherches, elle a trop entendu parler de trafic. "Des bandes organisées, paraît-il, qui viennent voler plusieurs chiots de race, les enferment dans des cages à l’intérieur de camionnettes ou les stockent dans des hangars pour les revendre ensuite sur des marchés en France ou dans les pays de l’Est." Elle reconnaît toutefois que, faute de preuves qui se révèlent difficiles à réunir, cela relève peut-être de rumeurs.

C’est aussi l’avis de la vétérinaire cantonale Astrid Rod. "Il n’est pas rarissime d’apprendre que des chiens ont été attirés hors d’un jardin. Mais, faute de statistiques, je resterais prudente sur l’ampleur de ces vols. En tout cas, je n’ai jamais entendu parler de filières organisées pour cela." Ce qu’Éric Grandjean, du service de presse de la police, confirme: "Cela fait des années que cette rumeur réapparaît, qu’on évoque même des expérimentations animales." A cet égard, Astrid Rod rappelle que cela fait plus de vingt-cinq ans que ces dernières sont interdites sur les chiens. Quant à l’animalerie universitaire sise chemin des Aulx, elle est aujourd’hui désaffectée, assure la vétérinaire cantonale. La propriétaire de Willy s’en était inquiétée, car un témoin assure avoir entendu des pleurs de chiot, le jour de sa disparition.

Le tatouage avec la puce universelle est un moyen assez efficace de retrouver un chien qui a fugué et a été récupéré et gardé par un tiers: "Encore faut-il informer les vétérinaires de la région de la disparition du chien et donner ses coordonnées, conseille Astrid Rod. A un moment ou à un autre, un animal finit toujours par être conduit chez le vétérinaire."

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