Gallery 1 Rhopalocera
Palearctic day flying butterflies
Einheimische Tagfalter - Papillons diurnes
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Parnassius phoebus, Small Apollo | Iphiclides podalirius, Scarse Swallowtail caterpillar | |
Colias crocea f. helice, Clouded Yellow, white form | Iphiclides podalirius, Scarse Swallowtail | |
Conepteryx cleopatra, Cleopatra similar to the Brimstone | Aporia crataegi, Black-veined White | |
Colias phicomone, Mountain Clouded Yellow | Pieris bryoniae, Mountain Green-veined White | |
Pontia daplidice, Bath White | Anthocharis euphenoides, Maroccan Orange Tip, female | |
Anthocharis cardamines, Orange Tip, male | Anthocharis cardamines, Orange Tip, female | |
Melanagria occitania, Western Marbled White | Aglais urticae, Small Tortoiseshell | |
Nymphalis antiopa, Camberwell Beauty | Nymphalis polychloros, Large Tortoiseshell | |
Apatura iris, Purple Emperor, female | Limenitis populi, Poplar Admiral, female | |
Vanessa atalanta, Red Admiral | Vanessa cardui, Painted Lady | |
Argynnis paphia, Silver-washed Fritillary, pupae | Fabriciana niobe f. eris, Niobe Fritillary | |
Issoria lathonia, Queen of Spain Fritillary | Boloria pales, Shepherd's Fritillary | |
Boloria napaea, Mountain Fritillary | Clossiana dia, Violet Fritillary | |
Melitaea phoebe, Knapweed Fritillary | Euphydrias aurinia, Marsh Fritillary | |
Melitaea didyma, Spotted Fritillary, male | Melitaea didyma, Spotted Fritillary, female | |
Oeneis glacialis, Alpine Grayling | Minois dryas, Dryard | |
Brintesia circe, Great Banded Gryling | Erebia aethiops, Scotch Argus | |
Erebia tyndarus, Swiss Brassy Ringlet | Lycaena phlaeas, Small Copper | |
Lycaena hippothoe ssp. eurydame, Purple-edged Copper | Everes alcetas, Provençal Short-tailed Blue | |
Celastrina argiolus, Holly Blue | Lycaeides idas, Idas Blue | |
Lysandra corydon, Chakl-hill Blue | Polyommatus eros, Eros Blue |
voir cycle de vie et migration du Monarque en fin de page
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Danaus plexippus, Los Gigantes, Canarias | Acraeidae sp., Abidjan, Ivory Coast | |
Papilio ledebouria, female, Philippines | Papilio troilus, Northern Mexico | |
Eurytides marcellus, Mexico | Papilio glaucus, female dark form, USA | |
Idea leuconoe, Philippines | Lycaenidae sp., Burkina Faso | |
Troides helenus cerberus, male, Malaysia | Papilio demodocus, Madagascar | |
Parthenos sylvia, Thailand | Caligo eurilochus, Peru |
Migration des papillons |
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A l'instar des oiseaux migrateurs, beaucoup de lépidoptères se déplacent chaque année du Sud vers le Nord; certains viennent d'Afrique en Europe en franchissant mers et montagnes. Les Vanesses des Chardons (V. cardui) effectuent ce trajet en deux étapes, en volant en petits groupes, quelquefois même en essaims lâches. Arrivées en Europe méridionale, elles meurent après s'être reproduites, si bien que ce sont leurs descendants qui arrivent jusque sous nos latitudes et même jusqu'en Suède. Le Monarque (Danaus plexippus), voir exemple, est un des papillons migrateurs les plus célèbres. Chaque année, il parcourt des milliers de kilomètres de Mexico jusqu'aux Etats-Unis et au Canada, puis ses descendants retournent vers le Sud par la même route pour hiverner sur les mêmes arbres, qui sont protégés. Des individus s'égarent occasionnellement en Angleterre, en Espagne, en France, au Portugal et sur les Canaries où ils se sont établis. Contrairement aux papillons sédentaires voltigeant d'une fleur à l'autre, les migrateurs se déplacent d'un vol rapide droit au Nord à l'aller ou droit au Sud au retour. Les papillons nocturnes voyagent au crépuscule ou de nuit, quelquefois en grands essaims, comme ceux de Noctuelles Gamma (Autographa gamma), qui sont souvent attirées en grand nombre par la lumière. Ils survolent les obstacles; dans les Alpes, on en a trouvé vers 3000 m d'altitude qui avaient gelé en se reposant sur un glacier. En Europe les papillons originaires de pays étrangers ne sont pas tous des immigrants; ils ont parfois été introduits accidentellement. Ces hôtes indésirables peuvent se multiplier sans entrave en l'absence de leurs ennemis naturels, p. ex. les ichneumons. Citons le cas de l'Ecaille fileuse (Hyphantria cunea) dont la chenille cause de gros dégâts dans les cultures en Hongrie et qui progresse toujours plus vers l'Ouest. D'autre part, le Bombyx disparate (Lymantria dispar) a été introduit d'Europe en Amérique, où il provoque pour des millions de dégâts en dénudant les vergers et les forêts de rapport. Tous les aspects de ces migrations n'étant pas encore totalement expliqués, on a fondé dans divers pays des centres de recherches pour les étudier grâce à une collaboration et des observations à l'échelon international. Voici une liste des rhopalocères migrateurs.
Groupe 1 Migrateurs saisonniers se reproduisant dans les aires d'origine et d'accueil: Espèce quittant chaque année à un moment donné leur région d'origine (émigration) pour gagner volontairement une autre région définie à l'avance (immigration) pour s'y reproduire. Leurs descendants retournent dans la région d'origine pour s'y reproduire à leur tour. Vulcain - Vanessa atalanta Vanesse des Chardons - Vanessa cardui.
Groupe 2 Migrateurs saisonniers avec une aire de reproduction et une aire de repos: Espèces quittant chaque année à un moment donné leur région d'origine pour gagner volontairement une autre région pour survivre (pendant l'hiver ou l'été). A la fin de cette période de repos, ou diapause, elles retournent dans la région d'origine pour s'y reproduire. Echancré - Libythea celtis
Groupe 3 Migrateurs partiels à l'intérieur de leur aire de distribution: Espèces entreprenant à l'intérieur de leur aire de distribution des vols migratoires dirigés. Gazé - Aporia crataegi Piéride du Chou - Pieris brassicae Piéride de la Rave - Pieris rapae Piéride du Navet - Pieris napi Marbré-de-vert - Pontia daplidice Soufré - Colias hyale Citron - Gonepteryx rhamni Paon-du-jour - Inachis io Petite Tortue - Aglais urticae Petit Nacré - Issoria lathonia Cuivré commun - Lycaena phlaeas Azuré du Trèfle - Everes argiades
Groupe 4 Migrateurs partiels effectuant des raids en dehors de leur aire de distribution: Espèces entreprenant à l'intérieur de leur aire de distribution des vols migratoires dirigés, mais qui en plus pénètrent plus ou moins souvent et plus ou moins loin dans des régions où elles ne peuvent pas s'acclimater. Leurs éventuels descendants ne retournent pas dans les lieux d'origine mais périssent. Souci - Colias crocea Azuré de la Luzerne - Syntarucus pirithous Azuré porte-queue - Lampides boeticus
Groupe 5 1. Sous-groupe des Migrateurs éventuels: Attribuées autrefois au groupe 4 ce sont des espèces dont on suppose qu'elles migrent, qui agrandissent leur aire de distribution, dont l'effectif subit des variations extrêmes, etc. Machaon - Papilio machaon Fluoré - Colias alfacariensis Citron des Canaries - Gonepteryx cleopatra Morio - Nymphalis antiopa Grande Tortue - Nymphalis polychloros Cardinal - Pandoriana pandora Agreste – Hipparchia semele
2. Espèces en expansion: Azuré de la Jarosse – Plebicula amanda Robert-le-diable – Polygonia c-album
3. Espèces dignes d'attention: Flambé - Iphiclides podalirius
Le Monarque, migrateur par excellence
Des papillons originaires de pays du Sud parviennent occasionnellement comme migrateurs en Europe centrale. Citons le Monarque (Danaus plexippus), espèces subtropicale, dont des individus égarés ont été observés en Europe occidentale jusqu'en Angleterre, Son aire de reproduction s'étend sur l'Amérique, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Guinée et les îles Canaries.
voir: http://www.visualsunlimited.com/results.jsp?key=monarch&start=0&number=18&type=and http://www.naturephotographers.net/articles0803/kac0803-1.html
Un cycle bien particulier Les papillons ont différentes formes, couleurs et tailles, mais ils ont tous un point en commun: leur vie se divise en quatre étapes distinctes. C'est d'abord un oeuf d'où sort une chenille. Puis la chenille se transforme en chrysalide. Enfin, émerge un magnifique papillon.
La plante nourricière Chaque printemps, le Monarque est irrésistiblement attiré par une plante sans laquelle il semble ne pas pouvoir vivre: l'asclépiade. C'est à cause de la forme de ses fruits qu'on surnomme la plante "petit cochon". Toutes les parties de la plante renferment un liquide blanc et collant, le latex. La chenille en broyant ses feuilles et le papillon en aspirant la sève de sa tige ingurgitent ce produit toxique qui leur donne un goût amer.
Une odeur attirante C'est dans une région où abonde l'asclépiade que les monarques se reproduisent. Voletant dans les prairies, les femelles sécrètent des phéromones à l'odeur puissante qui attirent les mâles de l'espèce. La femelle se pose sur une feuille et les deux partenaires s'accouplent tête-bêche. Ils restent ainsi, longtemps unis, souvent pendant une heure. Le mâle dépose un spermatophore dans la bourse copulatrice de celle-ci.
Naître sous une feuille Quinze jours à trois semaines après l'accouplement, les ovules arrivent à maturation. La femelle choisit avec soin le lieu de la ponte. C'est toujours une feuille tendre de l'asclépiade dont les chenilles raffolent. Elle dépose alors un à un les oeufs sous l'envers de la feuille et les colle avec une sécrétion gluante.
Des débuts modestes Une femelle de monarque est capable de déposer, en divers milieux de ponte, plus de quatre cents oeufs. De la taille d'une tête d'épingle, ils sont de couleur verdâtre et ont la forme d'un dôme aplati orné de nervures très prononcées.
Une chenille gourmande Entre 21°C et 32°C, il faut trois à quatre jours pour que les oeufs éclosent. La larve ronge alors sa coque pour y puiser des éléments nutritifs. À sa naissance, la chenille mesure environ 1,9 mm de long. Elle est de couleur claire à l'exception de la tête et des ébauches de pattes qui sont noires. Sortie de l'oeuf, elle s'attaque ensuite aux feuilles tendres de la plante nourricière.
Une larve vorace Le stade larvaire correspond dans le cycle du papillon, à une période de nutrition forcenée. Pesant 54 mg à sa sortie de l'oeuf, la chenille de monarque va gagner quelque 1 500 mg en une quinzaine de jours. La chenille de monarque subira cinq mues successives pour devenir une chenille adulte. Une pigmentation, d'un jaune zébré de noir et de blanc, servira de couleurs d'alerte destinées à avertir les prédateurs de sa toxicité.
De la chenille à la chrysalide Pour effectuer sa dernière mue, la chenille choisit un support et tisse un coussinet de soie, puis s'y suspend la tête en bas, par les pattes anales. Suspendue à cet amas de soi par de petits crochets, elle se transforme graduellement en chrysalide dont le corps est partiellement sorti du manchon.
Une nymphe mystérieuse Cette dernière phase de la transformation du monarque est une véritable métamorphose. La chrysalide devient une nymphe pour donner naissance au papillon adulte. La nymphe reste dans la chrysalide entre 8 et 15 jours au moins. La chrysalide devient peu à peu transparente. Elle prend souvent une teinte bleue opaque à cause des inclusions d'air dans la cuticule.
Un surprenant tour de magie Quand le papillon éclôt, il sort d'abord sa tête et ses pattes, puis ses ailes molles et chiffonnées. Il met alors toute son énergie à se retourner et à se suspendre à la cuticule de la chrysalide le temps que les ailes sèchent et durcissent. Le Monarque prend alors son envol.
Un grand voyageur Largement répandu dans le monde, le Monarque est plus particulièrement fréquent en Amérique du Nord où il effectue de grandes migrations. Durant juillet et août, il se rencontre au nord des États-Unis et au Canada. Dans leurs lieux d'hivernage, on les retrouve au Mexique, en Californie et en Floride.
Le roi des papillons Il convient de nommer le Monarque le roi des papillons. Parcourant son royaume, on retrouve le Monarque le long des routes, dans les prairies et les champs. Le Monarque a besoin d'humidité et de chaleur pour vivre. Il s'installe près des points d'eau ou dans des régions à forte rosée matinale. Il passe la nuit dans un arbre ou dans un buisson.
Un vagabond heureux Sauf pendant le temps de l'accouplement, chaque papillon vit solitaire. Il peut parcourir plusieurs kilomètres par jour, voletant sans but au-dessus des champs et des prairies en quête de sa nourriture. S'il trouve de l'asclépiade en fleurs, le Monarque la préférera à toute autre fleur. On le voit souvent voleter avant l'orage. On dit qu'il annonce le mauvais temps.
La trompe à nectar À la différence de sa chenille, l'adulte ne broie pas les feuilles; il ne fait qu'aspirer avec sa trompe le nectar des fleurs et le suc des feuilles et des fruits. Au repos, elle est enroulée sous la tête du papillon. Quand il veut s'en servir, il la déroule par un afflux d'hémolymphe qui accroît la pression sanguine dans cet organe.
L'alimentation L'alimentation du monarque adulte est beaucoup plus diversifiée que celle de sa chenille. Aspirant suc ou nectar avec sa trompe, il se nourrit lui aussi de laiteron vénéneux, mais apprécie les fleurs et les fruits de diverses plantes non toxiques. Le nectar sucré, transformé en graisse, sert de réserve de carburant pour la migration.
Migration d'automne Vers septembre, les monarques commencent à se regrouper et à voler en direction du sud-ouest. Tout au long du chemin, ils butinent à droite et à gauche : c'est le vol distrait. Se gavant de nectar, ils vont multiplier leur poids par six avant d'arriver sur les lieux d'hivernage au Mexique, en Californie et en Floride.
Cela ne les empêche pas de parcourir quelque 25 à 35 km par jour et de pouvoir faire face à des vents contraires de 15 km/h. Le Monarque est capable de couvrir plus de 2 000 km à raison de 30 km/jour.
L'hiver au sud D'une année à l'autre, les nouvelles générations suivent toujours les mêmes voies, se posent toujours la nuit sur les mêmes arbres, se regroupant en agglomérats sur les mêmes eucalyptus ou les mêmes pins où avaient séjourné leurs ancêtres. C'est la vie grégaire. Les monarques restent ainsi groupés tout l'hiver, ne se livrant à d'autre activité qu'au nourrissage.
Fin février, commence la migration printanière du Monarque vers le nord. Femelles et mâles volent en groupes séparés, vite et haut, jour et nuit, sans se nourrir.
Un papillon de mauvais goût Par l'éclat de ses ailes colorées, le Monarque est certes un très beau papillon mais il n'est pas très appétissant. Il acquiert un goût amer parce qu'il absorbe une substance chimique produite par l'asclépiade, une plante dont il se nourrit tout l'été. Les oiseaux insectivores savent qu'il ne faut pas toucher aux papillons noirs et orangés; ils sont vénéneux!
Un seul prédateur Seule une souris raffole du monarque vénéneux. Si les insectivores évitent le plus de toucher au Monarque, il est cependant une souris mexicaine, Peromyscus melanotis, qui en raffole. Lorsque, dans les zones de montagnes, la température frôle 0 °C la nuit, les monarques sombrent dans la torpeur et tombent souvent des arbres. La manne est si abondante que la souris effectue aussi une migration pour venir profiter des proies. Les pertes infligées aux monarques par cette souris ne sont cependant pas assez importantes pour nuire à la survie de l'espèce.
Un sosie profiteur Protégé des prédateurs par son goût détestable et ses couleurs d'alerte sur les ailes, le Monarque a suscité des imitateurs. Ainsi, un autre papillon, le Vice-roi qui est plus petit de taille a les mêmes ornements alaires que le Monarque. C'est d'abord par sa coloration, ses dessins et son vol identique à celui du Monarque que le Vice-roi lui ressemble. Mais, contrairement à lui, il n'est pas toxique. C'est le principe du mimétisme selon lequel l'espèce modèle est vénéneuse tandis que l'espèce mime, de couleur identique, est comestible. Dangers climatiques Le Monarque craint le froid, le vent et la pluie. Le papillon invertébré à sang froid est incapable de maintenir une température corporelle constante, et les basses températures l'immobilisent complètement. Au-dessous de 10°C, il a du mal à voler; au-dessous de 4°C, il est incapable de bouger. Les vents violents détournent parfois les papillons de leur but de migration.
À la fin de l'été, les monarques vivant sur la côte ouest des États-Unis quittent lentement l'Alaska pour migrer vers le nord de la Californie, au sud de San Francisco. Ils arrivent chaque année en grand nombre et se posent sur les mêmes arbres que leurs ancêtres. Les habitants de Pacific Grove aiment tellement ces visiteurs qu'ils ont voté une loi qui stipule que faire du tort au papillon ou détruire les arbres sur lesquels ils se reposent est passible d'une amende de cinq cents dollars. Paul de la Chevrotière
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