Gallery 2 Heterocera

Moth - Nachtfalter - Papillons nocturnes

 

 

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Arctia villica: Ecaille fermière - Schwarzer Bär, Unterseite mmm Arctia villica: Ecaille fermière - Schwarzer Bär, Oberseite
Arctia villica, Cream-spot Tiger, ventral   Arctia villica, Cream-spot Tiger, dorsal
     
Callimorpha dominula: Ecaille rouge (Ecaille marbrée) - Schönbär   Euplagia quadripunctaria: Ecaille chinée - Russischer Bär (Spanische Flagge)
Callimorpha dominula, Scarlet Tiger   Euplagia quadripunctaria, Jersey Tiger
     
Hyphoraia aulica: Ecaille royale (Ecaille civique) - Hofdame (Trockenrasenbraunbär)   Campaea margaritata: Céladon - Perlglanzspanner, Geometridae
Hyphoria aulica, Brown Tiger   Campaea margaritata, Light Emerald
     
Deilephila porcellus: Petit sphinx de la Vigne - Kleiner Weinschärmer   Proserpinus proserpina: Sphynx de l'Epilobe - Nachtkerzenschwärmer
Deilephila porcellus, Small Elephant Hawk-moth   Proserpinus proserpina, Willowherb Hawk-moth
     
Mimas tiliae: Sphinx du Tilleul - Lindenschwärmer   Laothoe populi: Sphinx du Peuplier - Pappelschwärmer, Paarung
Mimas tiliae, Lime Hawk-moth   Laothoe populi, Poplar Hawk-moth, mating
     
Zygaena transalpina: Zygène de l'Hippocrépide - Hufeisenklee-Widderchen   Macrothylacia rubi: Bombyx de la Ronce - Brombeerspinner
Zygaena transalpina, Crown Brunet   Macrothylacia rubi, Fox Moth
   
Automeris io, USA Silkmoth, Saturniidae - Pfauenspinner   Attacus lorquini: Atlas Saturniidae - Atlas Seidenspinner
Automeris io, Io Moth (Bull's Eye Moth), USA   Attacus lorquini, Giant Atlas Moth, Philippines
     
Actias selene: Saturnidé asiatique (Papillon lune) - Asiatischer Kometenfalter (Mondspinner)   Graellsia isabellae: L'Isabelle (Papillon vitrail) - Isabellaspinner - La isabelina
Actias selene, Indian Moon Moth, China   Graellsia isabellae, Spanish Moon Moth, Switzerland

 

 

                                            

 

 

 

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Ennemis et maladies

 

Imaginons à titre de pure hypothèse qu'une femelle ponde 200 oeufs (il y a des espèces qui en pondent des milliers) donnant 100 mâles et 100 femelles. Si chacune de celles-ci pond à son tour 200 oeufs, la première aura engendré 20000 descendants à la troisième génération et à la dixième, elle en aura le nombre inimaginable de 200 milliards de milliards. En réalité seuls peu d'individus ont la vie sauve. La mortalité est très élevée, à condition que l'équilibre biologique naturel soit normal. En cas de conditions climatiques favorables ou d'interventions humaines telles que création de monocultures ou emploi d'insecticides détruisant les ennemis naturels, on risque de voir un ravageur se répandre sans frein.

Les oiseaux dévorent en quantité non seulement les chenilles, mais déjà les oeufs minuscules. On a observé qu'une mésange consommait 50 chenilles en 90 minutes. Les rouges-queues, les pipits, les bergeronnettes, les fauvettes, les pouillots et la sittelle torchepot sont aussi d'acharnés destructeurs de chenilles. Le pic s'attaque aux larves xylophages et le coucou ne dédaigne pas les chenilles même poilues. Quant à la taupe et aux musaraignes, elles dévorent celles qu'elles trouvent sous terre.

 

Les larves des microhyménoptères du genre Teleas se développent dans les œufs de papillons. Celles des ichneumons et des Tachinides détruisent des masses de chenilles en les parasitant. Les femelles d'ichneumons déposent leurs œufs sur la peau, ou à l'intérieur de leur victime à l'aide de leur oviscapte. Les larves épargnent les organes vitaux et se nourrissent d'abord uniquement des tissus adipeux de leur hôte qui continue de ronger avec entrain. Juste avant sa nymphose, elles le vident complètement. Une fois leur développement achevé, elles perforent les téguments de la chenille agonisante et tissent leurs jolis cocons sur sa peau, de sorte que des observateurs, comme le savant Réaumur, «ont regardé ces vers comme les vrais enfants des chenilles» ou disent que ce sont des «oeufs de chenilles». Les larves des Tachinides ont un comportement semblable.

Certaines guêpes des genres Ammophila et Eumenes, p. ex., paralysent la chenille capturée d'une piqûre, la transportent comme une «conserve vivante» dans leur nid et pondent leurs oeufs sur elle. L'Eumène bâtit une loge avec du mortier et de petits cailloux, elle y suspend son oeuf, la remplit de chenilles de Lycénides et de Zygènes, puis l'obture et la camoufle avec les mêmes matériaux. Une fois éclose, la larve dévore cette chair vive immobilisée.

Une multitude de punaises, de coléoptères mangeurs de larves, de fourmis et d'autres insectes, de chauve-souris, d'araignées, etc., s'attaquent à tous les stades de développement des papillons. Les chenilles tombent souvent malades, atteintes de viroses, bacilloses ou mycoses, qui causent des ravages, spécialement dans les élevages. En cas de pullulation sur le terrain, une épidémie de flacherie peut se déclencher: poussées par un instinct mystérieux, les chenilles infectées grimpent au sommet de leur plante nourricière, laissent pendre mollement la partie supérieure de leur corps et se vident littéralement en rejetant par la bouche et l'anus une bouillie fétide, très contagieuse pour leurs compagnes en bonne santé. Une autre maladie, provoquée par un champignon, affecte spécialement les chenilles très poilues des Arctiides, qui se désagrègent subitement, l'intérieur de leur corps ne se composant plus que d'une matière cireuse blanche. Par temps humide ou en conditions d'élevage inadéquates, les chenilles des milieux secs souffrent parfois d'une diarrhée, la plupart du temps mortelle, la maladie des perles, caractérisée par le fait que la chenille traîne une file de déjections réunies par un fil et a un comportement léthargique suivi à brève échéance de l'issue fatale.

La pébrine est redoutée, notamment dans les élevages de vers à soie. La chenille atteinte se couvre de taches noires, elle cesse de manger et languit. Le seul moyen de sauver l'élevage est d'éloigner immédiatement les individus malades, puis d'élever séparément ceux qui paraissent sains.

Toutes les maladies citées sont extrêmement contagieuses pour les chenilles, mais pas pour l'homme. Elles peuvent détruire rapidement les grands élevages, ce qui est naturellement décevant quant il s'agit d'espèces rares.

Mais il est heureux que la nature dispose des moyens de prévenir une multiplication illimitée en cas de pullulation.

 

 

 

Moyens de défense contre les ennemis

 

Déjà les oeufs s'adaptent si bien à leur support qu'ils échappent à la vue de l'observateur novice. Aux stades ultérieurs les papillons cherchent aussi à se protéger de diverses manières. Les ailes des imagos sont souvent bigarrées dessus et ternes dessous. Lorsqu'au repos ils dressent celles-ci, ils se confondent presque avec leur voisinage. Il est étonnant de voir avec quelle sûreté ils choisissent les emplacements où ils sont les mieux camouflés.

L’adaptation des chenilles à leur support est également excellente. En captivité, après le renouvellement de leur nourriture, beaucoup d'entre elles ne cessent pas de se déplacer jusqu'à ce qu'elles aient trouvé un endroit qui leur convienne.

La signification des différentes parures de camouflage est encore controversée du point de vue scientifique. On parle de parure de camouflage lorsqu'un animal bénéficie, de par son aspect extérieur (forme de son corps, couleur), d'une certaine protection contre ses ennemis. On distingue entre parure de camouflage et parure prémonitrice. A titre d'exemple du premier cas, la chenille de la Thécla du Chêne (Quercusia quercus) est à peine visible dans le feuillage grâce à sa couleur brune.

Beaucoup de chenilles ont le dos plus foncé et le tiennent au soleil, si bien que l’ombre du corps dissimule la coloration ventrale plus claire. Ce recours à l'effet oblitérant de l'ombre est un excellent moyen de se camoufler. On parle d'homomorphie dans les cas d'animaux ressemblant par leur forme à des objets du milieu où ils vivent, tels que feuilles, rameaux, écorce ou même fientes d’oiseaux.

Les parures prémonitrices et le mimétisme sont très communs dans le règne animal. Ainsi des papillons inoffensifs comme les sésies ressemblent aux bourdons et aux abeilles.

Des couleurs vives signalent aux ennemis: «Attention, je suis venimeux!» Les oiseaux dédaignent les chenilles toxiques.

Les parures terrifiantes offrent aussi une certaine protection à leurs porteurs. De nombreux papillons nocturnes ont des ailes antérieures ternes et peu apparentes; en cas de dérangement, ils les écartent d'un coup en avant et découvrent brusquement les couleurs claires et les ocelles des ailes postérieures. On a prouvé que cette manoeuvre intimide les petits oiseaux. En cas de danger, la chenille bizarre d'un papillon nocturne, l'Ecureuil (Stauropus fagi) fait le mort et prend une attitude cataleptique, tête et abdomen redressé vers le haut.

 

Autres moyens de protection

Les chenilles, les chrysalides et les papillons recourent à toutes sortes d'autres moyens défensifs. Nous n'en citerons ici que quelques exemples. Beaucoup de chenilles se cachent pendant la journée et ne mangent que pendant la nuit. La chenille du Machaon possède sur le premier segment du thorax un osmaterium, sorte de glande fourchue cachée qui, en cas de danger, projette deux tentacules mous et répand une odeur pénétrante. Chez d'autres espèces, les chenilles sécrètent par la «bouche» des liquides. Celles de la Processionnaire du pin et de beaucoup d'autres espèces, comme les Psychides, se tissent toutes sortes d'abris avec leur filou vivent dans leur jeunesse dans des nids. Chez les Processionnaires, ce sont de grosses constructions en forme de sac, qui hébergent jusqu'à 500 individus issus d'une seule ponte, et s'observent souvent sur des pins. Pour prendre leur nourriture, les chenilles entreprennent régulièrement des déplacements à la queue leu leu. Elles procèdent de la même manière pour quitter leur arbre et chercher leur lieu de nymphose. Elles sont garnies de poils qui se cassent au moindre contact; ceux-ci déclenchent chez l'homme de violentes réactions allergiques et des inflammations dues aux substances urticantes qu'ils contiennent. Aussi sera-t-on prudent avec toutes les chenilles poilues.

En cas de danger, beaucoup de chenilles et de papillons se laissent tomber. On a souvent observé des papillons nocturnes tombant comme une pierre à l'approche d'une chauve-souris; leurs organes auditifs très sensibles ont probablement perçu les signaux «d'écho-sonar» du prédateur et déclenché une réaction instantanée.

Toutes ces feintes n'abusent que les chasseurs à vue; elles ne servent pas à grand'chose contre ceux qui repèrent leur proie à l'odeur, comme les ichneumons.

 

Parures protectrices

Depuis la publication en 1862 des travaux du naturaliste anglais Henry W. Bates sur les parures protectrices, on a écrit d'innombrables travaux pour ou contre le mimétisme. Voici une brève mention des principaux termes utilisés.

 

Parures de camouflage

1. Parures homochromes (Homochromie):

La couleur d'un animal est identique à la couleur de fond de son milieu,

a) grâce à une pigmentation naturelle stable

b) grâce à un changement de coloration.

 

2. Morpholyse Somatolyse:

Les contours du corps sont estompés par un système de taches et bandes selon le principe des dessins-devinettes.

 

3. Ombres oblitérantes:

Suppression de l'effet d'ombre permettant d'estomper les contours du corps grâce à une coloration différente du dos ou des côtés de la chenille.

 

4. Homomorphie:

Ressemblance avec un objet animé ou inanimé du voisinage.

 

5. Camouflage:

Camouflage volontaire grâce à un déguisement à l'aide d'objets convenables empruntés au milieu; chez les chenilles de Psychides.

 

Parures prémonitrices

1. Parures terrifiantes:

Mise à jour brusque de dessins très visibles et effrayants (p. ex. ocelles).

 

2. Parures prémonitrices:

Parures très voyantes imitant un animal incomestibles ou dangereux (guêpe, p.ex.)

 

3. Mimétisme:

a) Un animal inoffensif de goût appétissant ressemble à un animal de goût repoussant.

 

b) Plusieurs espèces en partie repoussantes, en partie inoffensives possèdent une parure prémonitrice commune; plus leur nombre est grand, plus les pertes de chaque espèce sont petites.

 

 

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