Croire en hiver à son printemps
La métamorphose du papillon nous est bien connue, elle
illustre magnifiquement «une vie après l’hiver». Les grecs déjà se sont
interrogés sur la vie de chenille et celle du papillon, le baptisant
psyché, ce qui veut dire âme.
Savez-vous que certains œufs de papillon, grands comme
une tête d’épingle, peuvent résister à des pointes de températures comprises
entre –40 ou de +60 degrés sans que le germe de vie soit altéré? Savez-vous
que la chenille est très gourmande? Si elle se nourrit mal (nourriture
inadaptée ou plantes polluées), le papillon ne pourra pas éclore et mourra
dans la chrysalide qui deviendra sa tombe! - Cela donne à réfléchir à notre
propre "consommation": De la qualité de notre nourriture spirituelle
dépend la qualité de notre vie présente et future!
Savez vous encore que la chenille est aveugle ou
fortement myope? Elle se déplace toutefois avec beaucoup d’agilité; elle ne
voit rien alors qu’après la grande transformation, en tant que papillon,
elle possédera des yeux à mille facettes. Elle troquera ses poils urticants
contre deux fines antennes sensorielles, sa peau galâbre contre des ailes à
écailles multicolores, elle deviendra porteuse de messages. Fini le temps de
ramper sur la terre, elle s’envolera avec grâce dans le ciel. Puisque la
chenille croit en la résurrection à une nouvelle vie, elle se protège
contres ses ennemis par toutes sortes de mécanismes de défense, de
mimétisme, de camouflage, de stratégies, car elle prépare déjà la précieuse
vie à venir. Après sa dernière mue, elle va redoubler de foi pour traverser
le stade de chrysalide, une phase particulièrement délicate. A l’intérieur
de cette enveloppe se passe un véritable mystère. Le corps de l’insecte se
désagrège, ses tissus disparaissent les uns après les autres, l’animal fond
en une sorte de bouille uniforme. Et voilà que de cette substance amorphe va
se dégager la plus merveilleuse des créatures: le papillon (2 Cor. 5.17).
Mais quelquefois, la transformation de la chenille en
papillon ne se passe pas aussi bien - c’est une parabole pour nous! -
L’ennemi numéro un de la larve est aux aguets; il s’appelle
ichneumon,
il s’agit d’une petite guêpe parasitaire, particulièrement sournoise et
efficace. Avec ses antennes ultra sensorielles, elle localise les chenilles
avec aisance et, avec sa longe tarière, elle insère son œuf sous la peau de
la chenille, qui continue à se développer comme si de rien n’était. Et la
malheureuse ne se doute pas qu’elle est en fait une possédée et que, sous
son épiderme, elle porte un terrible usurpateur! En effet cet intrus, tout
en la laissant vivre, va la détruit lentement de l’intérieur, ou plus
exactement transforme sa destinée du tout au tout. Et ce ne sera pas un joli
papillon qui sortira de la chrysalide, mais une autre guêpe parasitaire!
Cela me laisse songeur... et en même temps je me dis que
nous, les humains, avons cette formidable possibilité de faire appel à un
sauveur qui nous tirera d’affaire! (Vérifiez vous-même: Romains 7.25-27, 1
Corinthiens 15.55-57 et 1 Pierre 1.3).
Heinz Rothacher
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The author in
1986 |
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The author in
2003 |
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