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André
Weckmann
Né
en 1924 à Steinbourg, près de Saverne, André Weckmann est incorporé
dans la Wehrmacht à l'age de 18 ans. Blessé sur le front russe en
novembre 1943, il déserte en septembre 1944 pour ne pas retourner à la
guerre. Pour surmonter le souvenir de ces épreuves tragiques, il écrit "Les nuits de Fastov" (publiées en 1969). Puis commence pour lui une lente prise de conscience. Il est le seul des Malgrés-Nous à vouloir rompre la "Schiessfrede", la "paix molle", dans laquelle ses compatriotes se sont laissés assoupir après la guerre. |
Les gens de ma génération, dit-il, sont revenus brisés, sans aucune volonté, décidés à tout jeter aux orties de leur particularisme, las de s'être faits avoir à tous les coups, las d'être traités de "boches" quand ce n'est pas de "nazis", dès qu'on sentait une attirance pour la langue natale. Il
publie des recueils de poèmes ("Schang d'Sunn schint schung lang",
"Haxschissdrumerum", "bluddi hand" ...),
dont beaucoup sont repris par les chanteurs alsaciens (René Eglès,
François Brumbt, Roland Engel …). En 1975, il publie "Fonse, ou
l'Education Alsacienne", qui est une sorte de descente aux enfers
de toutes les aliénations alsaciennes; Livre pessimiste, mais incisif
et stimulant. |
En
1977, paraît "die Fahrt mach Wyhl", une odyssée alsacienne au
ton moins désespéré, car elle se veut le reflet des prises de
consciences écologiques et culturelles de l'époque. Auteur
parfaitement trilingue, André Weckmann est sans doute le poète
"alsacien"dont le public est le plus large et le plus
populaire. Militant alsacien il participe aux actions du Front Culturel Alsacien en 1974-1976 et lance en 1977 l'idée d'une Internationale (culturelle) Alémanique. Il est lauréat de Prix Hebel en 1976 et du Prix Holderich en 1978.
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